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publié le 27 mars 2004 à 23h58

De l'avis général, ils sont prenables. Les Irlandais de Brian O'Driscoll ne viennent-ils pas de le démontrer en empruntant les boulevards extérieurs, il y a trois semaines à Twickenham ? Or, pour reprendre un leitmotiv cher à Fabien Pelous depuis le début du tournoi : «Nous, Français, sommes capables de battre n'importe quelle autre équipe.» Même si, à quelques heures du coup d'envoi, le capitaine des Bleus tient à nuancer les conséquences de ce sommet : «Quoi qu'il arrive, l'Angleterre restera championne du monde pour les quatre années à venir.»

C'est vrai. Mais, si les champions du monde chutent au Stade de France, ils perdront l'hégémonie du rugby européen, conquise de haute lutte l'an passé. Ce qu'outre-Manche, bien entendu, on se refuse à envisager. A tel point que, par superstition peut-être, on en vient même à écarter le contexte des Six Nations, pour se focaliser essentiellement sur cette victoire impérative par laquelle le XV de la Rose se doit de conclure un alléchant week-end parisien. «Si nous remportons le titre en sus, tant mieux, affirme ainsi le capitaine Lawrence Dallaglio, mais l'essentiel est de gagner. Ce qui ne sera pas aisé, j'en conviens.»

«Maillon faible».

Aussi, comme aux plus beaux jours de l'ère Carling, renoue-t-on avec ce principe haïssable des petites phrases assassines, histoire de marquer un maximum de points dans le domaine (vital) de la déstabilisation. C'est Dean Richards, ancien numéro 8 international et ex-entraîneur des Tigres de Leicester,