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Libération

Bahreïn à fond la caisse

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publié le 2 avril 2004 à 0h04

Manama (Bahreïn) envoyé spécial

Le Grand Prix de Bahreïn, le premier organisé au Moyen-Orient, a bien failli être rayé du calendrier 2004. Non pas à cause des menaces terroristes pesant sur cette course selon le Foreign Office britannique, et qui ont nécessité de renforcer les mesures de sécurité, mais à cause du retard pris lors des travaux pharaoniques pour doter le royaume du Bahreïn d'un circuit ultramoderne.

Vaste désert. Dans leur désir de devancer leur voisin de Dubaï, également candidat à l'organisation d'un Grand Prix de formule 1, le roi du Bahreïn et les cheikhs qui ont soutenu ce projet ont été les plus prompts à dégainer leur épais carnet de chèques.

Bahreïn a choisi la difficulté en partant d'une feuille blanche et d'une zone désertique située à une trentaine de kilomètres de Manama, la capitale du petit royaume, pour implanter son circuit. Le 7 novembre 2002, le site de Sakhir n'était encore qu'un vaste désert. Le lendemain, les travaux commençaient. Le premier Grand Prix du Moyen-Orient était initialement programmé en septembre 2004. Moins d'un an plus tard, l'épreuve chinoise, elle aussi nouvellement inscrite au calendrier, accusait déjà un énorme retard. On a donc demandé aux Bahreïnis d'être prêts à accueillir les monoplaces de F1 avec six mois d'avance.

Le projet du circuit a été confié au cabinet d'architectes de l'Allemand Herman Tilke. Les voitures n'ayant pas encore tourné dessus, ce circuit, a priori insipide, reste une inconnue. Mais cet architecte, app