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Libération
Portrait

Nonda se remet en jeu

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publié le 2 avril 2004 à 0h04

La Turbie, envoyé spécial.

Il faisait froid et humide, ce samedi-là, sur La Turbie (Alpes-Maritimes), et Didier Deschamps criait : «Vas-y Shaba ! Allez Shabi ! Plus de changement de rythme !» Shabi, Shaba, Shabani Nonda refermait son coupe-vent, se relançait. C'était le 6 mars, son premier entraînement avec l'AS Monaco depuis sa blessure, le 24 août, contre le PSG, tacle de Pierre-Fanfan. «On revit ! C'est la renaissance !» rigolait Shabani, le genou gauche refait à neuf, après la rupture des ligaments. «Sur le plan physique, ça réagit bien. J'ai l'impression que ça tient encore plus qu'avant !» Dès ce soir, après sept mois d'absence, il pourrait rejouer, contre Ajaccio, «cinq ou dix minutes». Nonda, le grand retour.

Enfant, à Bujumbura (Burundi) où il est né de parents congolais, il était «le petit dernier de maman», avec huit frères et soeurs. On le surnomme Shabani, «l'ancien», «clin d'oeil à quelqu'un de la famille». Baptisé Christophe, il devient Chris, puis «Chris Waddle», dès ses premiers dribbles. «Mon père, mécanicien, se débrouillait. On arrivait à tenir debout, à être éduqué. Dans la moyenne de l'Afrique.» Mais la guerre civile frappe le Burundi, et «la guerre, ça ne choisit pas [ses victimes]». Chris s'enfuit avec un frère vers la Tanzanie. Il a 16 ans. «J'étais le vrai gamin.» Il ne va pas le rester. Ses parents sont au Congo (alors le Zaïre), et il va en être séparé. «La vie a pris une autre tournure.»

Hasard. Il taquine toujours le ballon, et, à Dar es-Salaam, «u