Menu
Libération

Le club des huit marque à Bruxelles

Article réservé aux abonnés
publié le 3 avril 2004 à 0h06

C'est une partie qui a débuté en 2002 et qui peut durer encore longtemps, car personne ne sait en combien de points elle se joue. Elle oppose, aux pouvoirs publics français, une équipe de huit patrons de club de foot emmenés par le capitaine libéral Jean-Michel Aulas, président de l'Olympique lyonnais. Tout juste peut-on dire que mardi dernier la Commission de Bruxelles a accordé le point au club des huit. Le commissaire chargé du Marché intérieur a entamé une procédure d'infraction à l'encontre de la France, à propos de deux dispositions législatives concernant l'interdiction de la cotation boursière des clubs d'une part, et l'interdiction de la multipropriété des clubs d'autre part.

Pour Bruxelles, ces deux points pourraient être contraires aux principes de la libre circulation des capitaux.

Indignation. Cette initiative de la Commission fait suite à la plainte contre l'Etat français déposée par huit clubs (Lyon, Marseille, Lens, Troyes, Lille, Saint-Etienne, Strasbourg et Bordeaux) le 12 février 2002. Ils s'indignaient à l'époque de ne pouvoir faire appel à l'épargne publique, de ne pas pouvoir constituer des grands groupes sportifs en disposant d'intérêts dans plusieurs clubs et, enfin, de ne pas être propriétaire des droits audiovisuels des compétitions organisées. Ce dernier point a été abandonné par les huit il y a un semestre, car la loi sur le sport d'août 2003, dont les décrets d'application ne sont certes pas tous publiés, autorise toutefois cette propriété, contrai