On ne se méfie jamais assez de l'artichaut de Bretagne. Depuis hier, le drapeau du Télégramme, qu'on dit toujours de Brest mais en fait de Morlaix, flotte sur la course au large. Le quotidien régional des frères Coudurier, via une de ses filiales, a racheté la Route du rhum, qui appartenait à Promovoile, propriété de Washington Group.
Selon son secrétaire général, Laurent Guéchot, «la société Washington Group n'avait pas vocation à continuer à organiser» la plus médiatisée des transats en solitaire. Pour mémoire, dans le dernier Rhum, en 2002, la casse avait décimé la flotte des multicoques et Promovoile avait, en plus, perdu de l'argent.
Le Télégramme entre, par ailleurs, dans le capital de Pen Duick, organisateur sérieux et apprécié de la Transat Jacques-Vabre. Pen Duick a été créé par Eric Tabarly et Gérard Petipas il y a trente ans. Petipas a laissé son poste de président, comme il l'avait annoncé courant novembre.
Voilà donc Roland Tresca, directeur délégué du journal et chargé des filiales, capitaine de la maison Pen Duick, qui, du coup, prend une place considérable en héritant de cette classique de la course au large. Pierre Bojic, fidèle de Petipas, est confirmé dans son poste de directeur général.
Aucune somme n'a filtré. On évoque néanmoins une transaction évaluée à 2 millions d'euros. Jacqueline Tabarly, toujours soucieuse de la mémoire de son mari, s'est dite ravie «de voir le Télégramme entrer dans le capital de Pen Duick» Le journal écrase ainsi l'orteil de son gra