Les pratiques dopantes du peloton étonnent de plus en plus. A deux jours de Paris-Roubaix (lire page précédente), qui se dispute sur le terroir même du sponsor de la principale équipe incriminée (Cofidis), le déballage actuel fait mauvais genre. La société de crédit dont le siège est à Wasquehal (Nord) a appris jeudi que le journal l'Equipe allait publier le lendemain des extraits des procès-verbaux de l'instruction de l'affaire de dopage présumé la mettant en cause. Le sponsor a alors tenté, en vain, d'obtenir le retrait du quotidien des kiosques. Avant d'annoncer vendredi la «suspension» sine die et pour une durée indéterminée de son équipe (qui sera donc absente de Paris-Roubaix) pour «se donner le temps d'y voir clair» et sa décision de porter plainte pour violation du secret de l'instruction.
Dirigeants mouillés. L'affaire Cofidis, pour laquelle huit personnes ont déjà été mises en examen par le juge Richard Pallain, continue donc à faire parler d'elle.
Dans ces procès-verbaux, deux cyclistes, Philippe Gaumont et Robert Sassone, mouillent les dirigeants de l'équipe nordiste. Gaumont cite à plusieurs reprises Alain Bondue, le manager, mais surtout Jean-Jacques Menuet, le médecin, qu'il accuse d'administrer discrètement les produits que les coureurs lui apportent. Ce dernier également médecin d'un groupe d'athlétisme composé entre autres de Christine Arron et Muriel Hurtis a été perquisitionné dès les débuts de l'enquête. Menuet a déjà été entendu par le juge Pallain, q