Geronimo fait enfin route directe vers le nord. Vendredi, deux jours après avoir passé le cap Horn, Olivier de Kersauson et son équipage ont commencé à souffler, les yeux rivés vers l'équateur. Chaque heure qui passe leur apporte un peu plus de chaleur. En filant à 18 noeuds de moyenne, Geronimo attendait qu'une zone de haute pression s'efface devant eux pour que le trimaran géant reparte à pleine vitesse.
En avance sur Peyron. «Il n'y a pas longtemps que nous sommes soulagés, avait déclaré le navigateur brestois lors de sa dernière vacation jeudi soir. Nous avons été obligés de tracer. Nous avions 50 noeuds de vent arrière, sous trinquette seule (voile d'avant, ndlr). Nous sommes contents d'être sortis de là.» Kersauson faisait donc du nord. «L'avenir c'est : un, faire du nord, deux, faire du nord, trois, faire du nord», a-t-il insisté hier lors d'une communication radio, précisant qu'il comptait passer entre les côtes argentines et les Malouines. «Je ne sais pas encore quelles conditions météo nous aurons, je n'ai pas trop regardé non plus, a-t-il ajouté. Si nous avons des conditions moyennes, nous devrions pouvoir aller vite.» Geronimo compte encore 144 milles d'avance sur le record de Bruno Peyron après 43 jours de course. En revanche, il se trouvait déjà en retard de 546 milles sur les temps de Cheyenne, le nouveau détenteur du tour du monde sans escales depuis le 5 avril, en 58 jours, 9 heures et 32 minutes. Mais Kersauson n'a pas encore eu le temps de se mesurer aux te