«On peut le faire !» C'est un peu l'idée force qui flotte dans l'air depuis plusieurs jours à la Commanderie, le centre d'entraînement de l'Olympique de Marseille. L'exemple du voisin monégasque, tombeur du galactique Real Madrid en Ligue des champions, est encore dans toutes les têtes. Alors, les hommes de José Anigo se rêvent en exécuteurs de l'Inter Milan à l'occasion de leur quart de finale retour, ce soir, en Coupe de l'UEFA (1). L'avantage pris à domicile à l'aller, aussi mince soit-il (1-0), autorise en effet les Marseillais à espérer. Avec un bémol toutefois puisque, si Fabien Barthez est rompu aux ambiances les plus torrides, ses camarades du champ pourraient bien se laisser intimider par l'ambiance hostile de l'immense San Siro, même si le stade lombard a peu de chances de faire le plein.
Regain de forme. Pour atteindre le dernier carré de cette compétition, l'OM devra se montrer beaucoup plus réaliste que lors du match aller, où son insolente domination n'a été concrétisée que par un petit but, qui risque de ne pas être suffisant face à une équipe milanaise en net regain de forme et de confiance.
José Anigo ne veut pas croire à la fatalité de devoir laisser ses rêves en chemin. «La coupe d'Europe nous permet de vivre de grands moments à côté du championnat, dit-il avec gourmandise en songeant au rendez-vous de ce soir. On va livrer une grosse bataille. On est prêts au combat. Et, si on passe, on ne sera pas loin du bout.»
Mais avant de penser à la finale de Göteborg,