Madrid de notre correspondant
Rien ne va plus au Real Madrid des «Galacticos» (Zidane, Beckham, Figo, Ronaldo, Raul, Roberto Carlos). Mauvais résultats en série, entraîneur sur le départ, colère des aficionados, disputes ouvertes entre la direction et certaines stars : autant de symptômes d'une crise considérée comme «sérieuse» et «pas uniquement liée à une mauvaise conjoncture». Si, ce samedi soir, le club merengue perd le derby contre l'Atletico Madrid, certains prévoient des mesures draconiennes.
Depuis un mois, les supporteurs du Real n'encaissent que des mauvaises nouvelles : défaite en finale de la coupe du Roi (la coupe d'Espagne) contre le modeste club de Saragosse ; élimination en quart de finale de la Ligue des champions (face à Monaco) ; perte du leadership en championnat au profit du FC Valence. A quoi il faut ajouter la blessure à la cuisse gauche du buteur Ronaldo, la fatigue physique de l'équipe, et le bras de fer entre la direction et Roberto Carlos qui laisse planer la menace de répondre aux offres de Chelsea s'il n'obtient pas le salaire proche des six millions d'euros annuels que touchent les cinq autres «Galacticos».
Caméras. Face à un tel tintamarre, le directeur sportif, Jorge Valdano, avait décidé, en début de semaine, d'isoler les joueurs pendant trois jours à Murcie, une ville du Sud-Est. Peine perdue : au lieu d'isolement, les joueurs du Real se sont entraînés sous une pluie de quolibets et de sifflets, en présence de 1 200 supporters et de 14 chaînes