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Les Jeux en joue

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Jamais les Jeux olympiques n'ont provoqué un tel déploiement de forces de sécurité. A Athènes, polices et armées occidentales se préparent.
publié le 19 avril 2004 à 0h16

Athènes envoyé spécial

Le 13 août, avec la cérémonie d'ouverture des XXVIIIe Olympiades, les Grecs penseront enfin un peu au sport, aux chances de leurs stars nationales médaillées à Sydney, l'haltérophile Pyrros Dimas ou le sprinter du 200 m Konstantinos Kenteris. Mais, pour l'heure, ils n'ont qu'une obsession : «Blinder au maximum le dispositif de sécurité.» C'était déjà le cas avant le carnage de Madrid, le 11 mars dernier, mais «la priorité des priorités» a pris le pas sur tous les autres problèmes, y compris les chantiers en retard de plusieurs sites, du tramway côtier ou du train régional.

Appel à l'Otan. A cet égard, la semaine écoulée aura été marquée par le déplacement de l'amiral Gregory G. Johnson, commandant de l'Otan pour l'Europe du Sud, venu confirmer avec le général Giorgos Antonakopoulos, le chef d'état-major des forces armées grecques, et le nouveau ministre de l'Ordre public, Georges Voulgarakis, le principe de l'aide apportée par l'Alliance atlantique.

Sollicitée par les autorités helléniques dès le lendemain des attentats à Madrid, la participation de l'Otan avait été envisagée dès novembre 2003 par l'ancien gouvernement socialiste. Les secteurs concernés du commandement sud de l'Otan, basé en Italie, se donnent un mois pour élaborer toutes les modalités de leur participation. Vraisemblablement, le 13 août, il y aura un (ou plusieurs) avion-radar Awacs au-dessus des 70 000 spectateurs attendus ce jour-là au stade olympique de Maroussia, dans le ciel de l'At