Soixante-six ans qu'ils attendaient ça. Depuis les années 30, les supporters du Football-Club Sochaux-Montbéliard n'avaient pas eu le moindre trophée à se mettre sous la dent. Une très longue période de disette qui s'est finalement achevée samedi soir, au Stade de France à Saint-Denis, avec une victoire en finale de la Coupe de la Ligue, arrachée aux penalties contre Nantes (1-1, 5 tirs aux buts à 4).
«Angoisses». Fondé en 1928 par Jean-Pierre Peugeot, le club fleuron de la célèbre marque automobile, premier club français à passer professionnel, n'avait auparavant connu que de lointains honneurs avec deux titres de champion (1935 et 1938) et une Coupe de France (1937). «Après soixante-six ans d'attente, c'est un plaisir formidable, assure l'actuel président, Jean-Claude Plessis. ç'a été dur, mais on est allé la chercher, cette Coupe. C'est ça, le foot, c'est des angoisses. Quel suspense ! C'est mon plus beau jour.» Le capitaine, Benoît Pedretti, estime: «Grâce à cette victoire, on parlera encore de nous dans trente ou quarante ans. Ça fait d'autant plus plaisir que, l'an dernier, nous étions passés à côté (défaite 4-1 en finale contre Monaco, ndlr).»
Et ils peuvent dire merci à leur gardien, les Sochaliens. Déjà auteur de plusieurs arrêts décisifs pendant la rencontre, Teddy Richert a offert la Coupe de la Ligue à ses partenaires en se montrant plus malin que son homologue nantais, Mickaël Landreau, lors de la séance des tirs aux buts. «J'ai tenté, j'ai perdu, remarque le port