Athènes envoyé spécial
La nouvelle est parue dans The Times : des policiers armés de Scotland Yard pourraient protéger les athlètes de Sa Majesté pendant toute la durée des prochains JO. Raison invoquée par le quotidien du groupe Murdoch : les experts en contre-terrorisme d'outre-Manche ne font pas confiance aux Grecs. Le service a démenti mais l'article a atteint son but : accroître la pression sur les autorités helléniques qui ont régulièrement dit ne pas vouloir négocier l'interdiction faite aux 212 délégations d'assurer elles-mêmes leur protection. «Une forme de chantage», ont commenté certains responsables grecs sous couvert de l'anonymat. Depuis un an, ils ont l'habitude.
Le Guardian, autre quotidien britannique, de gauche, avait déjà relaté les critiques formulées par Peter Ryan, ancien responsable sécurité des Jeux de Sydney, engagé au même poste pour ceux d'Athènes. Ryan lui aussi a démenti et ne parle plus à la presse. L'été dernier, déguisé en femme enceinte et porteur d'une bombe factice, un agent américain a franchi sans problème le checkpoint supposé inviolable d'un site olympique. Un autre a déposé un engin explosif tout aussi bidon sur un ferry. Informé, le Washington Post s'est alors fendu d'un article virulent dénonçant les déficiences réelles ou exagérées du dispositif sécuritaire. La presse grecque s'est offusquée de la méthode employée, qu'un fonctionnaire du ministère de la Défense a jugé «assez déloyale puisqu'en réalité notre dispositif a été conçu pour