Buenos Aires de notre correspondant
«Accroche-toi Diego !» La une de Ole, le quotidien sportif de tous les aficionados du football argentin, résume l'inquiétude qui a saisi le pays lorsqu'il a appris dimanche en fin d'après-midi que son idole était dans un «état critique», admis de toute urgence dans une clinique de la capitale. Un communiqué médical, passé en boucle par toutes les télés, affirmait dimanche dans la nuit que l'astre du football argentin avait souffert d'une grave crise d'hypertension accompagnée de troubles cardiaques et respiratoires, dont une infection pulmonaire. «Diego Maradona est dans une chambre de thérapie intensive, sous assistance respiratoire. Les paramètres vitaux sont stables mais le pronostic est réservé», déclarait finalement hier midi son médecin personnel, le docteur Alfredo Cahe, qui n'a pas voulu commenter les rumeurs évoquant une surdose de cocaïne.
«Pibe de Oro». Devant la clinique, c'est la cohue. Une centaine de fans plutôt silencieux tiennent le siège, brandissant des pancartes à la gloire de «Marado». «Diego, l'Argentine t'aime.» Une jeune femme égrène entre ses doigts un chapelet, en priant pour le rétablissement du «Pibe de Oro» (Pied d'or). Une affiche placardée sur les murs supplie le Seigneur : «Dieu, aide Diego.»
Dimanche matin, Diego était apparu vers 11 heures dans la loge qu'il occupe à vie dans la Bombonera, le stade de Boca Junior où il a joué et dont il reste un fan absolu. Depuis son retour en Argentine, à la fin du mois de