A la piscine Paul-Asseman, tout au long des championnats de France qui se sont achevés hier, personne n'a résisté à l'image facile : la nouvelle vague de la natation française éclabousse enfin les bassins ! Douze records nationaux battus par des filles et des garçons en pleine ascension, ce n'est pas à proprement parler une révélation. Depuis quelques années, l'élite nationale capable de disputer un titre européen, voire mondial ou olympique, ne se résume plus à un ou deux nageurs, essentiellement Frank Esposito, 33 ans, et Roxana Maracineanu, 29 ans.
Sans complexe. A Dunkerque, ces deux grands aînés ont connu des bonheurs divers. Victime d'un virus gastrique deux jours avant le début de la compétition, l'Antibois, incontestable chouchou du public, a bien failli terminer sa carrière sur un fiasco. Mardi, le médaillé de bronze (200 m papillon) des JO Barcelone en 1992 a dû déclarer forfait dès les demi-finales. Trois jours plus tard, il réalise largement les minima sur un 100 m papillon, validé par un titre de champion de France samedi, et décroche ainsi son billet pour une quatrième olympiade. «Sans être prêt, je fais les temps, cela va me faire gagner en confiance», a-t-il commenté, non sans avoir rudement taclé tous ceux qui, autour du bassin, lui ont reproché de s'être «chié dessus». Esposito attend Athènes «avec impatience». Et sans complexes.
A Dunkerque, il a gagné la finale du 100 m papillon devant Frédérick Bousquet, le détenteur du record du monde du