L'Euro 2004 débutera le 12 juin au Portugal. Pour les 31 matchs du tournoi, dont la finale se jouera le 4 juillet à Lisbonne, les organisateurs comptent vendre 1,2 million de billets et tablent sur l'afflux de 500 000 visiteurs étrangers. Paulo Gomes, directeur adjoint du comité de sécurité de l'Euro 2004, a participé, la semaine dernière à Strasbourg, à une rencontre sur la prévention de la violence lors des manifestations sportives, organisée par le Conseil de l'Europe. Il détaille les mesures de sécurité qui seront mises en place durant la compétition.
Les attentats de Madrid et l'hypothèse d'actes terroristes commis dans l'enceinte des stades, comme cela a été évoqué récemment à Manchester, ont-ils conduit les autorités portugaises à modifier leur dispositif ?
Après les attentats du 11 mars à Madrid, le gouvernement a effectivement envisagé un renforcement des mesures de sécurité. Nous procédons actuellement à une réévaluation des risques, avec la coopération de tous les services de renseignements occidentaux. Même si le Portugal et l'Euro 2004 ne font pas l'objet de menaces spécifiques, nous organisons différents types d'exercices conformes aux doctrines de l'Otan. A l'aéroport de Lisbonne, nous avons simulé une prise d'otages afin de tester la réaction des groupes d'élite de la police. Pour les matchs, il s'agit d'abord d'évaluer le fonctionnement des périmètres de sécurité successifs avant l'accès aux tribunes, avec une première fouille effectuée par les policiers, une