Geronimo est attendu ce soir à Brest après un tour du monde ponctué de surprises météo en tous genres. Olivier de Kersauson avait appareillé une première fois le 8 février et semblait bien parti jusqu'à ce qu'un problème de voile ne le contraigne à remonter sur Brest. Le trimaran géant n'est ensuite reparti que le 25 février à l'assaut d'un trophée qu'Orange I lui avait subtilisé en 2002. Aujourd'hui, après 62 jours de mer, Geronimo a enfin de l'air et glisse tout droit vers le nord. Il semble en bonne posture pour battre le record de 64 jours 8 heures et 37 minutes de Bruno Peyron. Le chrono absolu (hors Trophée Jules-Verne) décroché par Steve Fossett (58 jours, 9 heures et 32 minutes) restera encore à battre. Faire une telle course contre le temps tient du jonglage pur entre les systèmes météo rencontrés. Le choix de la fenêtre de départ est donc crucial pour s'élancer. Gilles Chiorri, ancien coéquipier de Bruno Peyron en 2002 et expert météo, explique à Libération combien savoir jouer avec des systèmes météo aléatoires est primordial.
Battre un record, c'est une question d'expérience ou de savoir météorologique ?
Tourner autour du monde signifie pouvoir jongler avec un système météo en constante évolution. Les systèmes aléatoires sont les mêmes que ces dernières années, même s'il est normal que tout ne se passe pas comme prévu. Cependant, il existe une route théorique, un peu celle qu'a pu emprunter Fossett, comme une sorte de schéma universitaire. Mais on ne recompose pas