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Libération

Gibernau ne prend pas l'eau

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publié le 3 mai 2004 à 0h27

L'Italien Valentino Rossi, pourtant auteur de la pole position au guidon de sa Yamaha, n'a pas gagné le Grand Prix d'Espagne. Son compatriote Max Biaggi non plus. Sous les trombes d'eau qui noyaient l'Andalousie et le circuit de Jerez de la Frontera, c'est l'Espagnol Sete Gibernau qui a mené sa Honda à la victoire. Un tel succès, obtenu dans ces conditions dantesques, valait bien un tour d'honneur interminable et très démonstratif de la part du héros local, qui ne semblait pas en revenir lui-même de s'être imposé devant tous les cadors du peloton de MotoGP.

Devant un public transi mais ravi, Gibernau s'est installé au commandement dès le départ et n'a plus cessé de creuser l'écart sur ses poursuivants. Carlos Checa (Yamaha) et Valentino Rossi (Yamaha) ont tenté de tenir son rythme pendant quelques tours, avant de jouer la prudence. Seul Max Biaggi, déjà battu lors du Grand Prix d'ouverture à Welkom, en Afrique du Sud, s'est montré plus opiniâtre, doublant Checa et Rossi pour s'installer dans le sillage de la Honda de tête et ne plus jamais la lâcher. Le Romain a même été pointé à la première place, peu après la mi-course, avant d'être à nouveau surclassé par Gibernau, d'une adresse diabolique dans ces conditions difficiles. L'autre surprise est venue de Rossi, qui a sombré dans ces conditions délicates. Le champion en titre a même failli se retrouver au tapis après une violente ruade de sa machine, très instable et surtout très capricieuse sur la piste glissante. Le Brésilien