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Libération

THG un poison américain

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publié le 3 mai 2004 à 0h26

«La THG va avoir le même le même impact sur les Américains qu'eut en son temps l'affaire Ben Johnson sur les Canadiens.» Le pronostic est celui d'un connaisseur, Richard W. Pound, président de l'Agence mondiale antidopage (AMA) et observateur attentif du scandale Balco (Bay Area Lab Co-Operative), du nom du laboratoire californien soupçonné de trafic de produits dopants. La semaine dernière le San Jose Mercury News, déjà à l'origine de nombreuses révélations, publiait une liste de vingt-sept sportifs cités dans le mémo d'un enquêteur fédéral du fisc comme ayant reçu de la tétrahydrogestrinone (THG), le stéroïde anabolisant de synthèse distribué illégalement par Balco : Marion Jones, 28 ans, quintuple médaillée olympique de Sydney, et son compagnon Tim Montgomery, recordman du monde du 100 m (9''78), y figurent aux côtés de la sprinteuse ukrainienne Zhanna Block-Pintusevich, 3e du 100 m des derniers Mondiaux, ou de la star du base-ball américain Barry Bonds. Jeff Novitzky, l'enquêteur de l'IRS (Internal Revenue Service), fonde ses accusations sur un entretien datant du 3 septembre 2003, mené avec Victor Conte, le fondateur et PDG de Balco, un mois avant l'annonce de l'identification de la THG et l'ouverture d'une enquête fédérale.

«Machination». Vendredi, Joseph Burton et Robert Holley, respectivement avocats de Marion Jones et Victor Conte, inculpé depuis avec trois autres personnes (James Valente, le vice-président de Balco, l'entraîneur russe Remi Korchemny et Greg Anderson