«Jouissif !» Quelques minutes après la qualification de l'Olympique de Marseille jeudi soir face à Newcastle (2-0), le défenseur phocéen Habib Beye résumait ainsi le sentiment qui l'étreint, avant de disputer la finale de la Coupe UEFA contre le FC Valence. Vingt-quatre heures plus tôt, à Londres, c'est le Monégasque Jérôme Rothen, chauffé à blanc, qui était venu hurler sa joie devant la tribune de presse après chacun des deux buts de son équipe, qualifiée pour la finale de la Ligue des champions. Après le match, il expliquait qu'il avait pris l'habitude, depuis le début de sa carrière, de voir ce genre de rencontre «devant [sa] télé». Son capitaine, Ludovic Giuly, n'y croyait pas non plus : «On a un peu de mal à prendre conscience de ce qui nous arrive. On verra ce qui sera écrit dans les journaux, ce que disent les supporters. Là, on réalisera mieux.»
Consolante. C'est comme si le couvercle sous lequel reposait le foot de club français (aucune finale de Ligue des champions depuis 1993) avait sauté. Monaco et Marseille, qui se rencontreront dimanche pour le compte de la 35e journée de Ligue 1 (lire page suivante), n'ont cependant pas réussi cette semaine des performances comparables. Il est en effet impossible de mettre sur un pied d'égalité la très select Ligue des champions avec l'UEFA, conçue comme une sorte de consolante, où sont reversés jusqu'en 16es de finale les éliminés de l'autre Coupe, «celle avec des grandes oreilles», comme dit Rothen. Reste que Marseille a sort