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Libération

A Limoges, le parquet persiste

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publié le 10 mai 2004 à 0h32

Limoges, correspondance.

Les mêmes peines. A peu de choses près, c'est ce qu'a demandé vendredi soir en appel l'avocat général à l'encontre des accusés dans l'affaire du club de basket du CSP Limoges. L'an dernier, dix prévenus avaient été condamnés par le tribunal correctionnel de Limoges. Sept ont fait appel, dont l'agent de joueurs Didier Rose, qui avait été condamné à dix-huit mois de prison ferme et 50 000 euros d'amende. D'anciens dirigeants du club avaient quant à eux écopé de peine de prison avec sursis et d'amende. Deux millions d'euros de dommages et intérêts avaient été accordés aux parties civiles, principalement au club et à l'ancien basketteur limougeaud Marc M'Bahia.

Les débats présidés pendant une semaine par Eliane Renon se sont déroulés cette fois dans un climat plus serein. L'avocat de Didier Rose, maître Philippe Clerc, a même eu l'impression d'être «entendu» par la cour. Pourtant l'avocat général, Pierre Foucart ­ qui réclame en outre cinq ans d'interdiction de droits civiques et d'exercer, pour Didier Rose ­ a précisé qu'aucun véritable élément nouveau n'était venu étayer la défense de l'agent de joueurs.

Dans l'affaire M'Bahia, basketteur au club entre 1991 et 1999, Rose a campé sur ses positions : il s'est servi d'une analyse médicale positive au cannabis pour faire signer au joueur un protocole transactionnel au moment de son départ. L'avocat de Marc M'Bahia, maître Jean Colomès, a rappelé qu'à chaque fois qu'un joueur s'opposait à Rose, il était obligé