La Ligue 1 en marche forcée : quarante-huit heures seulement après la fin de la 35e journée de championnat, voilà que la 36e et antépénultième journée débute ce soir. Deux rencontres au programme : Lens-Auxerre, qui verra les Icaunais chasser en terre nordiste une qualification pour l'UEFA, et un Bordeaux-PSG où l'équipe de la capitale tentera de ne pas éventer ses derniers espoirs de titre. Le milieu parisien Fabrice Fiorèse : «Si nous ne gagnons pas à Bordeaux, c'est fini.»
Quant aux Girondins, ils n'ont plus rien à craindre ni à espérer de ce championnat, sauf une place en Coupe Intertoto, plus connue pour perturber la préparation d'avant saison des clubs que pour délivrer des passeports pour l'UEFA. Le coach girondin, Michel Pavon, a cependant jugé utile de taper sous la ceinture en vendant ce match comme celui «des provinciaux contre la capitale» : «Les petits paysans ont envie de gagner.»
Dans les tribunes aussi, l'ambiance risque d'être assez fraîche. Côté parisien, le président Graille a décidé que son club n'organiserait plus les déplacements des supporters, pour ne plus cautionner de graves incidents du type bataille rangée, comme celles du 1er mai à Strasbourg. Côté Girondins, les supporters, lassés des excuses de la direction comme «c'est la faute aux poteaux», viennent juste d'organiser une opération «tribune morte». Bordeaux bouclera cette année sa pire saison depuis 1996, où une place de finaliste en Coupe de l'UEFA (avec Dugarry et Zidane) était venue mettre un