Au lendemain du tirage au sort de la Coupe du monde 2007, qui a vu l’Irlande et vraisemblablement l’Argentine rejoindre le groupe de la France, Bernard Lapasset, le président de la Fédération française de rugby (FFR), explique à Libération comment se prépare l’événement de la planète ovale, confié, pour la première fois à un pays non anglo-saxon.
Comment s’organise la préparation de cette sixième Coupe du monde ?
Les structures se mettent en place. Nous venons de résoudre un différend avec l'International Rugby Board (IRB) qui a duré quatre mois. C'est la FFR qui assumera seule le lien juridique avec l'IRB. L'accord qui nous délègue l'organisation et répartit les retombées financières a été signé en avril. J'ai créé un groupement d'intérêt public (GIP), que je préside, et qui permettra de recevoir l'argent public et de coordonner les ministères. Les Anglo-saxons voyaient d'un mauvais oeil ce qu'ils percevaient comme une étatisation. La FFR gardera donc la majorité de ce GIP, 65 % même au départ, l'Etat environ 30 %, à côté du mouvement sportif. Les dix villes où se situent les stades y entreront petit à petit. Le directeur général du GIP est Vincent Roux-Trescases, un ancien consultant de Cap Gemini puis d'une filiale de la Poste.
Sur quel budget travaillez-vous ?
Nous venons de recevoir les derniers documents d'Australie. La Coupe du monde 2003 a dégagé un excédent beaucoup plus fort que la précédente. (64 millions de livres pour l'IRB contre 47 millions en 1999,