Les championnats d'Europe, qui débutent aujourd'hui à Bucarest (Roumanie), étaient prévus initialement à Belgrade, avant d'être déplacés, fin mars, en raison de la situation politique alors tendue en Serbie-Monténégro. A quelques mois des Jeux olympiques, cet Euro pose quelques problèmes à l'encadrement technique de l'équipe de France. Entre les judokas qui visent là un titre européen ; ceux qui n'y voient qu'une préparation pour Athènes ou ceux qui ont laissé leur place, la gestion est aussi variable que compliquée. «On a séparé les athlètes en fonction de l'objectif, explique Yves Delvingt, responsable de l'équipe féminine. C'est une gestion individuelle, à la carte. On n'a pas deux cas pareils.»
Stéphane Traineau, le directeur de l'équipe, évoque, lui aussi, une gestion difficile depuis le mois de mars, entre les catégories qui ont obtenu le quota olympique et celles où il faut continuer à grappiller des points : «Entre les stages, les blessures des uns et les besoins des autres, on y va au cas par cas. Sans compter qu'avant les Jeux, le calendrier est encore chargé puisque, quinze jours après Bucarest, il y aura les championnats d'Europe par équipes. Il y a en plus la peur de la blessure, celle qui te prive alors de Jeux olympiques.» Et l'ancien champion de prévenir : «Mais attention, on n'y va pas les mains dans les poches. C'est une vraie prise de repères avec pour certains un gros championnat à disputer.»
La France, première nation du judo européen, ambitionne d'être pr