Rome de notre correspondant
Déjà secoué par la crise financière des clubs, le championnat d'Italie s'est achevé hier avec le sacre du Milan AC, mais dans l'ombre de la Camorra napolitaine. Depuis mardi, douze sociétés, dont quatre clubs de première division (Chievo Vérone, Sienne, Lecce et Reggina), sont dans le collimateur de la justice dans le cadre d'une enquête sur des matchs présumés truqués qui rappelle le scandale du Totonero de 1980. A l'époque, le Milan AC et la Lazio de Rome avaient été rétrogradés en deuxième division, et Paolo Rossi suspendu pour deux ans.
Sur écoutes. Cette fois, le parquet de Naples soupçonne l'organisation criminelle d'avoir «arrangé» plusieurs rencontres (au moins huit) au cours de la saison. Treize personnes sont impliquées, dont cinq joueurs parmi lesquels deux titulaires de l'équipe de Sienne, Roberto D'Aversa et Nicola Ventola. Mais c'est leur ancien coéquipier, le gardien de but Generoso Rossi, qui serait au centre du scandale. Pour les magistrats, cet exubérant Napolitain, écarté de l'équipe en février, aurait communiqué le résultat de certains matchs à Antonio Di Dio, un employé de banque de sa ville natale, lequel aurait ensuite transmis l'information à Giacomo Cavalcanti. Considéré par la police comme l'un des parrains de la zone de Bagnoli, celui-ci aurait investi de fortes sommes sur les paris concernant les matchs en question.
Conversant avec le neveu d'Antonio Di Dio placé sur écoutes par la police , Generoso Rossi aurait à plusi