On ne se lassera pas de dire que l'avenir n'appartient qu'aux jeunes. Surtout celui du sport. Samedi à Châteauroux (Indre), dans l'anonymat désormais traditionnel de ceux qui n'appartiennent pas encore au sport-spectacle, l'équipe de France des moins de 17 ans (cadets) est devenue championne d'Europe en battant l'Espagne (2-1). Une première pour cette classe d'âge, qui sans aucun doute va venir nourrir les appétits tous azimuts qui s'aiguisent sur les jeunes joueurs français, dont la formation force toujours l'admiration de la planète foot. Ce titre continental vient s'ajouter au titre mondial des Bleuets, ces moins de 19 ans (juniors), décroché par les Français en 2001. Et celui des gigantissimes Bleus de Zidane au Mondial 98, qui demeure la quintessence de «la formation à la française».

Cette équipe est entraînée par Philippe Bergeroo, un ancien gardien de but de Lille et de Toulouse avant d'entraîner le PSG d'où il fut évincé, assez malproprement, au profit de Luis Fernandez. Ses «minots», difficiles vainqueurs de ces mêmes Espagnols en poule (1-0), ont réédité leur performance, ouvrant le score par Kevin Constant (Toulouse) après 19 secondes de jeu, ce qui constitue un record d'efficacité.

Comme tous ses copains de l'équipe cadette, Constant évolue «ordinairement» dans une équipe de jeunes d'un club professionnel français, repéré depuis longtemps déjà par tous les détecteurs de talents qui écument les terrains juvéniles le week-end. Benoît Costil, le gardien titulaire, est