Le grand nettoyage de l'athlétisme américain a commencé. Acte I : l'absence de Kelli White, une des vedettes du sprint, cet été à Athènes. Annoncée hier matin par le San Jose Mercury News, l'information a été confirmée officiellement par l'Agence antidopage américaine (Usada) : la double championne du monde des 100 et 200 m, contrôlée positive au modafinil (psychostimulant léger) lors des Mondiaux d'août 2003 à Paris, accepte sa suspension de deux ans. Et ne s'alignera donc pas aux sélections américaines, du 9 au 18 juillet à Sacramento (Californie), décisives pour la constitution de l'équipe dépêchée en Grèce.
Toujours selon le Mercury News, Kelli White, 27 ans, figure également, aux côtés de Marion Jones, la quintuple championne olympique de Sydney, et de son compagnon Tim Montgomery, recordman du monde du 100 m, parmi les 27 sportifs soupçonnés d'avoir reçu de la tétrahydrogestrinone (THG), un stéroïde anabolisant distribué par le Bay Area Lab Cooperative (Balco), le laboratoire au coeur du scandale en train de paniquer le sport US. Son fondateur, Victor Conte, et son vice-président, James Valente, ont été inculpés, comme Greg Anderson, coach de Barry Bonds, star du base-ball américain et des San Francisco Giants, ou Remi Korchemny, l'entraîneur de Kelli White. Ce dernier a justifié le forfait de sa protégée à Sacramento, prétextant une blessure à un genou : «Elle est incapable d'accélérer. Il est impossible de courir en ressentant en permanence cette douleur.» L'excuse ne