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Libération

Les Bleus se mesurent à leurs souvenirs

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publié le 20 mai 2004 à 0h42

L'équipe du Brésil, qui affronte ce soir les Bleus au stade de France dans le cadre du 100e anniversaire de la Fédération internationale de football (Fifa), se présentera dans l'arène au grand complet. Pour la première mi-temps, Ronaldo, Kakà, Roberto Carlos, Ronaldinho et consorts enfileront une tenue rigolote, bermudas vintage 1904 et chemise à manches longues. Qui sait, peut-être même que les deux «portiers», Dida et Fabien Barthez, porteront la casquette. Deux heures plus tôt, c'est un match de foot féminin (un chantier de développement maintes fois qualifié de «prioritaire» par la Fifa) qui aura été proposé au public. Voilà pour le décorum. On ne sait pas si tout ça plaira à Jacques Santini. Le sélectionneur des Bleus se serait bien passé de ce match de «haute compétition», coincé entre la finale de la coupe UEFA de l'OM (hier soir) et un Bordeaux-Monaco de Ligue 1 (demain) qui mobilisent quatre de ses vingt-trois partants pour l'Euro 2004.

Récital. Mais bon : c'est le Brésil et, comme il dit, «ça sort de l'ordinaire». Et puis c'est aussi le but de Marius Trésor après un grand pont aérien, au Maracana, en juin 1977, véritable acte de naissance de la génération Platini. Le récital du Brésil de Télé Santana au parc des Princes le 12 mai 1981, ce but du bout du monde initié par le «docteur» Socratès (à São Paulo, il soignait les pauvres le dimanche) après deux ballons lobés. Le quart de finale du Mondial 1986 à Guadalajara, l'un des plus grands matchs de l'histoire du jeu.