C'est donc l'homme qui avait tant apporté à cette équipe marseillaise depuis son arrivée, à l'intersaison, qui aura anéanti à lui seul les espoirs du club avec lequel il avait remporté la Coupe des champions en 1993, à Munich. Fabien Barthez, gardien mythique de l'équipe championne du monde et d'Europe, n'a pas eu trop le choix lorsqu'il a vu Mista, l'avant-centre de Valence, lui échapper et filer vers le but. Un tacle des deux pieds, puis des deux mains, des gestes un peu trop appuyés qui vont signer sa déroute. Mista s'écroule dans la surface. Pierluigi Collina, intraitable, siffle tout d'abord un penalty, ce que Barthez sait d'avance, et surtout sort le carton rouge : faute du dernier défenseur, application à la lettre du règlement. Les deux équipes jouent depuis une mi-temps et se neutralisent alors parfaitement. Pour José Anigo, l'entraîneur marseillais, le casse-tête commence. Jérémy Gavanon, le gardien remplaçant, se prépare. Camel Meriem, le milieu de terrain, est sacrifié et rentre sur le banc. Gavanon attend sur sa ligne que Vicente, l'attaquant espagnol, transforme cette erreur fatale. Le contre-pied est parfait. L'OM rentre aux vestiaires avec un handicap certain : un but de retard et un joueur en moins. L'espoir de conquérir un deuxième titre européen vient de s'éloigner d'un coup. Les 8 000 supporteurs ciel et blanc qui ont fait le déplacement en Suède viennent de prendre un sacré coup de froid. Leur club, 7e du championnat de France, sera aussi privé de Coupe
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