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Libération

France-Brésil, un match alléchant mais sans but

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publié le 21 mai 2004 à 0h42

Match amical France-Brésil 0-0

Ceux-là sont venus d'Ille-et-Vilaine. Ils ont acheté leur place 95 euros pièce (en virage) et se sont levés à 7 heures du matin : «Le Brésil, c'est le soleil.» A trois heures du match entre les Bleus et les quintuples champions du monde, ils pique-niquent derrière un pilier en béton, à 500 mètres du Stade de France. «Demain, je bosse ! On reprend le bus juste après le match, sauf s'il y a un feu d'artifice.» Il n'y en aura pas. Didier a fait le voyage pour ses gosses : «Ils n'ont jamais vu le Stade de France. D'après les gens, c'est mythique.» Hier soir, il a vu les Bleus d'un peu plus près : «Ils ne sont pas accessibles. Je ne me vois pas les approcher. Ils ne perdent pas de temps à signer un cahier pour un gamin. J'ai vu Mickaël Pichon (champion du monde de motocross, ndlr) à Romagné, on pouvait même rentrer dans son stand. J'ai fait des photos avec le gamin sur la moto.» Son pote : «Ça dépend des mentalités. Un mec qui est con à l'usine et un mec qui est con sur un terrain, c'est pareil.» Un troisième : «Te plains pas, ils nous ont quand même ramené la Coupe du monde.»

C'était le 12 juillet 1998, face au Brésil, au même endroit. Hier soir, les 79 000 spectateurs (record absolu) garnissant les tribunes de l'enceinte dionysienne ont eu du mal à rentrer dans le jeu des deux camps, qui avaient entonné l'air de la revanche. Déjà, le Brésil était en blanc, en polo à lacet début du siècle puisque les tenues utilisées en première période devaient évoq