Monte-Carlo, envoyé spécial.
A Monaco, on regarde rarement à la dépense. Surtout quand il s'agit du Grand Prix de Formule 1, l'un des plus anciens rendez-vous de bolide (inauguré en 1929 alors que le championnat du monde a été créé en 1950), et le plus prestigieux de la saison. L'Automobile-Club de Monaco ne ménage pas ses efforts pour tenter de se mettre aux normes de la F1 moderne, en s'adaptant aux exigences de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), même si l'environnement urbain limite les possibilités de modifications. Les derniers travaux en date sont spectaculaires et quasi pharaoniques.
Cabanes. Depuis des lustres, les mécaniciens s'étaient habitués à «bricoler» les monoplaces dans un espace restreint, coincé entre le port et une barre d'immeuble loin de la ligne des stands. De vulgaires cabanes de chantier dont la dimension n'autorisait que le rangement d'une pile de pneus, d'une armoire à outils et de quelques batteries d'ordinateurs. A la fin de chaque journée d'essais, les monoplaces étaient rapatriées dare-dare vers leur garage nocturne. Cette année, les équipes disposent, comme sur n'importe quel autre circuit, de vrais stands en dur.
Il en a coûté 30 millions d'euros au gouvernement monégasque. Les travaux ont commencé au lendemain de l'épreuve 2003, avec la réalisation d'une esplanade de 5 000 m2 gagnés sur la mer. Elle soutient désormais une immense tribune qui a permis d'ajouter 6 000 places aux quelques 35 000 places assises qui existaient déjà.
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