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Libération

La Coupe d'Europe ne fait pas bouillir Toulouse

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publié le 22 mai 2004 à 0h44

Toulouse, de notre correspondant.

«J'ai connu Toulouse à feu et à sang dans les semaines qui précédent les grandes rencontres de championnat, sourit Xavier Garbajosa, avant de retourner à ses exercices de rééducation. Je l'ai connu en tout cas plus coloré, plus bougeant, plus enthousiaste.» Cette veille de finale de Coupe d'Europe, dimanche à Twickenham face aux Wasps de Londres, le trois-quarts polyvalent du Stade toulousain, blessé pour le match, dit n'avoir «rien senti» de pareil dans les rues de la ville. «C'est dommage, regrette-t-il. D'habitude il y a du rouge et noir à toutes les fenêtres. On n'a pas l'impression que Toulouse s'apprête à vivre un match de ce calibre.»

Rituel. Cette fois, même l'irréductible supporteur du quartier de Bourrassol est parti pour le week-end de l'Ascension sans pavoiser son balcon. «Garba» sera bien sûr à Twickenham. Mais il ne risque pas de se noyer dans la foule des supporteurs. Faute de candidats au déplacement, le Stade, qui avait demandé 6 000 billets, en a déjà renvoyé près des deux tiers en Angleterre. Pas un coup de corne cette semaine, le soir, autour du Bar basque de la place Saint-Pierre. Pas d'«Allez Toulouse !» devant chez le boucher de l'avenue Paul-Séjourné. Ni d'écoliers en rouge et noir dans la grand-rue Saint-Michel. Le match scotchera certainement beaucoup de Toulousains à leur téléviseur (1). Il ne les aura pas fait d'abord danser autour de leur clocher...

De grands écrans seront installés dans quelques bars de la ville, e