A la veille de la finale de la Ligue des champions, tout le monde s'accorde à souligner la qualité du travail réalisé tout au long de la saison par les entraîneurs du FC Porto et de l'AS Monaco. Les gratifiantes trajectoires de Didier Deschamps et José Mourinho vont se croiser, voire se percuter demain à Gelsenkirchen (Allemagne). Sous-tendues par un même goût du collectif, une parfaite connaissance des hommes et un sens aigu du coaching. «Si Monaco et Porto sont arrivés en finale, c'est d'abord parce qu'ils ont joué en équipe», souligne avec justesse Mourinho.

Apprentissage. Collectionneur de trophées à titre «personnel» (championnat portugais en 2003 et 2004, Coupe du Portugal et la Coupe de l'UEFA en 2003), José Mourinho, 41 ans, fit son apprentissage dans l'atelier des plus grands. Adjoint du Britannique Bobby Robson (Sporting Portugal, FC Porto et FC Barcelone entre 1992 et 1997) puis du Néerlandais Louis Van Gaal au Barça (1997-2000). Une formation à l'excellence qu'il mit à profit comme entraîneur principal, au Benfica Lisbonne d'abord, avant de revenir au FC Porto, son port d'attache.

Si José Mourinho ne fut qu'un modeste joueur, c'est crampons au pied que Didier Deschamps s'est fait tout d'abord remarquer. Milieu de terrain pugnace, accrocheur, il fit les plus beaux jours de Nantes, Marseille, Bordeaux, avant de s'exiler, à Turin, Chelsea et Valence. Mais aussi de l'équipe de France (103 sélections), avec qui il devint champion du monde (1998) et d'Europe (2000). La L