C'est un grand classique de la dialectique du sportif en général et du tennisman, ou woman, en particulier. Le «Je prends les matchs comme ils viennent. Les uns après les autres.» Pourtant, il y en a bien un qu'il faut prendre avant les autres. Le premier. Dans un tournoi du Grand Chelem, quel que soit le joueur, ou la joueuse, il est toujours particulier.
Excuse. Des premiers matchs en Grand Chelem, Andre Agassi en avait disputé 54 avant d'arriver à Roland-Garros. Et gagnés 47. C'était le tout premier pour Jérôme Haehnel, 23 ans, qui l'a emporté 6-4, 7-6 (7-4), 6-3 en 2 h 01 minutes. Andre Agassi a 34 ans. C'est sans doute trop pour remporter Roland-Garros. Avec son palmarès, ce n'est pas une excuse pour gicler au premier tour. Lui dit qu'il est à un stade de sa carrière où il ne peut «pas prendre le risque de jouer, jouer et jouer des matchs sur terre battue au risque de dépenser toute mon énergie». Il n'en avait joué qu'un cette saison. Ejecté au premier tour à Sankt Pölten il y a deux semaines. Préparation sur terre réduite au strict minimum. Il dit : «Très clairement, elle était insuffisante. Je n'avais pas disputé assez de matchs. En arrivant ici, j'espérais pouvoir m'améliorer au fil des coups, des jeux, des sets et des matchs pour pouvoir prendre mes marques.» Raté. Agassi, inconsistant en retour, a multiplié les fautes. Cette année, son premier match à Roland-Garros sera son unique. Son dernier, peut-être, dans un tournoi qu'il disputait pour la seizième fois, dont i