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Libération

Un marathon au milieu des sprints

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publié le 26 mai 2004 à 0h46

Il fallait bien que cette histoire franco-française, commencée lundi dans l'après-midi, se termine un jour. Fabrice Santoro et Arnaud Clément ont pourtant fait durer le plaisir au-delà du raisonnable. Stoppés par la nuit le premier jour, ils se sont retrouvés hier en fin de matinée et ne se sont quittés qu'une fois l'après-midi bien avancé. Au bout du compte, les deux hommes se sont offert un match marathon dont Santoro est sorti vainqueur, en ayant tenu un cinquième set sans fin (16-14), au terme de la rencontre la plus longue jamais jouée dans l'histoire du tennis : 6 h 33. Même en tenant compte des interminables duels de la Coupe Davis. Avant de quitter la terre du Suzanne-Lenglen, les joues humides d'émotion, Santoro a regardé le tableau d'affichage sans trop y croire (6-4, 6-3, 6-7, 3-6, 16-14) : «Je suis revenu sur le court avec un litre d'eau et deux raquettes dans mon sac, parce que je pensais jouer dix ou trente minutes.»

Dos au mur. Après s'être laissés à 5-5 dans le cinquième set, Santoro et Clément se sont attardés deux heures supplémentaires hier. Bien sûr, les échanges n'ont pas été d'une violence extrême, les balles de Santoro se tortillaient souvent dans l'air avant de retomber, les services n'étaient pas fulgurants, les deux hommes prenaient leur temps entre chaque échange, mais la tension due à l'enjeu était perceptible. Santoro affirme s'être employé à ne pas se laisser envahir par la nervosité et a trouvé la force de repousser deux balles de match (une lun