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Libération

Des Français qui poussent

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publié le 27 mai 2004 à 0h48

Chacun dans son genre est un embrouilleur. Un écoeureur. Un tricoteur. Un enchanteur. Un joueur de bonneteau. Chacun hier a manipulé son adversaire. Genre : «Tu la vois la victoire, tu la vois, encore, tu la vois toujours et hop tu la vois plus, elle est dans ma poche.» Chacun a donné à son adversaire une leçon de tennis sur terre battue. Olivier Mutis a 26 ans, un bras droit venimeux et un talent à la hauteur de son dilettantisme. Il a sorti Andy Roddick tête de série n°2 : 3-6, 6-3, 6-7 (5-7), 6-3, 6-2. L'Américain a prouvé, au cours d'un cinquième set, qu'il n'avait pas encore dans la tête le plomb qu'il a dans le bras et qui lui permet d'être le plus gros serveur du circuit. Les plombs, d'ailleurs, il les a fondus au cours du cinquième set qu'il ne fut pas loin de perdre 6-0.

Cotonneux. Fabrice Santoro a 31 ans, un style qui n'appartient qu'à lui, un sens tactique et des balles cotonneuses propres à dégoûter n'importe quel gros frappeur. Le Géorgien Irakli Labadze, 50e mondial, qui en est justement un, a perdu 6-4, 3-6, 2-6, 6-1, 6-2, ensorcelé par les coups de patte de «Malin l'Enchanteur». Fabrice Santoro et Olivier Mutis s'affronteront demain en 16es de finale. Un stade du tournoi qui proposera un autre duel franco-français entre Julien Jeanpierre et Michaël Llodra. Jeanpierre issu des qualifs a battu l'Américain Vince Spadea, tête de série n° 27 (6-4, 6-2, 7-5), après avoir sauvé quatre balles de troisième set. Michaël Llodra a lui éliminé Jérôme Haehnel (lire ci-dess