Après le central lundi, où il avait crucifié Andre Agassi en sortant tout juste des qualifications, le jeune Français Jérôme Haehnel a découvert hier le court numéro 1. Un petit stade intimiste, à l'architecture un peu désuète, où les spectateurs sont vraiment au contact des joueurs. C'est aussi l'endroit idéal pour faire une sortie discrète, à la fin d'une journée fraîche et devant une assistance clairsemée, soirée football oblige.
Le rêve aura finalement été de courte durée pour le Mulhousien. Hier soir, Michaël Llodra l'a réveillé en douceur et raccompagné vers la sortie. Haehnel va pouvoir reprendre le chemin des tournois «Futurs» et «Challengers», avec un classement mondial plus présentable et un ordinaire amélioré pour quelque temps grâce à sa prime de Roland-Garros. Dès samedi, il retrouvera les rencontres de troisième ou quatrième zone, avec tout de même l'ambition de terminer l'année dans les 200 premiers mondiaux. Alors Roland-Garros et sa loupe médiatique seront loin et Michaël Llodra, toujours sur une autre planète tennistique. Pour passer ce deuxième tour à Paris, Llodra s'est montré sérieux et appliqué. Le sociétaire de l'équipe de France de Coupe Davis a logiquement battu en quatre sets (6-3, 6-2, 3-6, 6-1) son compatriote, un peu dépassé par les événements et les nerfs encore sous tension après sa «perf» contre Agassi. Et, comme Llodra n'a jamais été du genre à faire du sentiment, il n'a cédé que le troisième set pour mieux rectifier le tir dans le quatrième e