Le corps a ses raisons qu'il serait déraisonnable de méconnaître quand on s'aligne à Roland-Garros. Car entamer le tournoi du grand chelem le plus exigeant quand on n'est pas prêt physiquement, en termes de chances de succès c'est à peu près aussi raisonnable que de s'attaquer à l'Everest en tongs. Justine Henin, tenante du titre, mais absente des courts depuis six semaines ? Expédiée mercredi en deux sets par une Italienne à laquelle elle n'aurait d'habitude laissé que quelques jeux. Sébastien Grosjean, numéro 1 français, tête de série n° 10, qui collectionne les blessures depuis le début de l'année, les agrémente d'un virus et débarque à Paris avec seulement cinq matchs sur terre battue dans les jambes et le bras (et deux victoires) ? Puni hier par l'Italien Potito Starace, 202e mondial, sorti des qualifs. Juan Carlos Ferrero, une varicelle, blessures au poignet et aux côtes sur le carnet de santé depuis mars, qui arrive sans avoir joué depuis un mois et ne décide finalement de s'aligner que lundi ? Renvoyé, en trois sets, travailler sa forme par le Russe Igor Andreev, 77e mondial, novice à Roland-Garros.
Plomb et coton. Enthousiasme d'un moribond, jambes en plomb, bras en coton. Sébastien perd pour la deuxième année consécutive au deuxième tour à Roland-Garros, dont il fut demi-finaliste il y a trois ans. Jeudi après-midi, plus qu'une défaite, c'est une claque qu'il a prise. Assénée en trois sets (7-6, 6-3, 6-4) par l'Italien Potito Starace, 22 ans.
Avant Roland-Garros, Sta