Les dirigeants de la Juventus de Turin sont de drôles de zèbres. Ils ont bien caché leur jeu, laissant enfler la rumeur d'un transfert de Didier Deschamps au poste de futur entraîneur de l'équipe turinoise, tout en négociant secrètement avec Fabio Capello, l'actuel coach de l'AS Roma. Le contrat a été officialisé vendredi matin, presque en même temps que l'annonce de la mort d'Umberto Agnelli, l'ancien patron turinois. L'entraîneur a signé un contrat de trois ans, à 3 millions d'euros par an, somme inférieure à son salaire dans la capitale.
Il est clair que le CV de Capello (Milan, Real Madrid et AS Roma) correspond plus à la trempe des entraîneurs que la Juve a l'habitude d'engager. Avant lui, Marcello Lippi, démissionnaire, avait succédé à Giovanni Trapattoni, autre grosse pointure du Calcio.
Cette nomination a pris tout le monde à contre-pied, même la Gazzetta dello Sport, média appartenant au même groupe que Fiat, propriétaire du club turinois, qui consacrait, vendredi matin, une page entière en première édition à l'arrivée à Turin de l'entraîneur monégasque. Puis tout a changé en quelques heures.
Poker menteur. La mise en scène a été gigantesque. Si Deschamps n'a jamais affirmé avoir signé, il n'a pas non plus démenti les pages et les pages qui l'expédiaient, dès la saison prochaine, au pied des Alpes. Tout a été manipulé de main de maître dans une intox qui a dû faire sourire Capello, 58 ans, lui aussi en plein poker menteur, faisant semblant de plancher sur l'effectif ro