Le football possède ses us et coutumes. Ainsi, la saison hexagonale se conclut traditionnellement par la finale de la Coupe de France. Samedi soir, la «Vieille Dame» fêtera sa 87e édition au Stade de France à Saint-Denis. A l'affiche : Paris SG-Châteauroux. Sur le papier, le duel s'annonce déséquilibré entre, d'une part, le tout récent vice-champion de France de Ligue 1, cinq fois vainqueur de l'épreuve et qui dispute sa huitième finale (dont celle perdue, l'année passée, face à Auxerre). Et, d'autre part, la Berrichonne de Châteauroux, onzième de Ligue 2, qui jouera sa première finale. Châteauroux perpétue une tendance en vogue depuis bientôt dix ans : la présence d'un «petit» sur le terrain des grands. Ainsi Nîmes (National) en 1996, Sedan (Ligue 2) en 1999, Calais (CFA) en 2000 et Amiens (National) en 2001 ont été finalistes. Tous battus. A ces intrus, on peut pratiquement ajouter Nice (1997), Strasbourg (2001) et Lorient (2002), tous trois vainqueurs de l'épreuve bien que relégués en division inférieure la saison suivante.
Fédératrice. Jamais donc la Coupe de France, ouverte à tous les clubs amateurs, n'a autant tenu son rôle d'épreuve fédératrice. Toutefois, ce bouleversement de l'ordre établi a fini par agacer les instances du football hexagonal qui, cette année, ont décidé de changer les règles du jeu. La Fédération française de football (FFF) a décrété qu'un club de l'élite n'est plus contraint de jouer sur terrain adverse lorsque le club opposé est inférieur de deux