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Libération

Les Allemands pas si maîtres chez eux

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publié le 29 mai 2004 à 0h50

La participation en Grand Prix des deux plus grands constructeurs d'outre-Rhin (Mercedes et BMW), la présence sur la grille de départ de trois pilotes autochtones (Michael et Ralf Schumacher, et Nick Heidfeld) ­ et la domination du premier ­ devraient suffire à satisfaire les amateurs allemands de Formule 1. D'autant qu'ils bénéficient de deux courses sur leur territoire cette année avec le Grand Prix d'Europe ce week-end sur le circuit du Nürburgring, et le Grand Prix d'Allemagne à Hockenheim, fin juillet.

Désertion. Pourtant, si Michael Schumacher, sur Ferrari, profite d'une cote de popularité élevée dans la profession, il n'a pas souvent été honoré comme sportif de l'année en Allemagne. La presse et beaucoup de ses compatriotes lui reprochent d'avoir déserté son pays natal au profit de Monaco d'abord, puis de la Suisse, pour des raisons fiscales, quand les dollars ont commencé à pleuvoir.

Le jeune frère du sextuple champion du monde est à peine mieux considéré. S'ajoutent au manque de résultat de Ralf Schumacher de sérieuses tensions avec l'équipe Williams-BMW qu'il va quitter fin 2004 (la rumeur du paddock dit peut-être même avant) pour rejoindre la richissime écurie Toyota, installée à Cologne. En attendant, la Williams de la saison 2004 n'est pas assez compétitive pour rivaliser avec les Ferrari, ou même avec les Renault, auxquelles s'ajoutent désormais les BAR-Honda. La monoplace anglaise, très novatrice, est franchement ratée, et le moteur BMW, longtemps présenté comme