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Libération

Henman prend son premier quart

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publié le 31 mai 2004 à 0h51

Michaël Llodra devra attendre au moins un an de plus avant de jouer sur le court central de Roland-Garros. C'est là qu'il espérait y affronter l'Anglais Tim Henman. Pour se mesurer à cet attaquant comme lui, le Français s'est contenté du très joli Suzanne-Lenglen. Retardé par la pluie et entamé sous la grisaille, ce huitième de finale s'est peu à peu ensoleillé et éclairé du jeu offensif du Français.

Pendant deux sets, Llodra a mené la danse, laissant son adversaire ruminer les ajustements indispensables à apporter à son jeu pour espérer rester dans la partie (6-7, 3-6, 6-4, 6-3, 9-7) : «C'est simple, pendant ces deux premiers sets, Llodra a mieux fait les choses que moi. Et je me suis retrouvé dans l'obligation de remonter la pente. Et le fait d'y être parvenu, je peux sans doute en retirer quelque chose pour la suite, surtout sur le plan mental.»

En effet, malgré un flegme tout britannique, la longue carrière de Tim Henman ­ qui fêtera ses 30 ans en septembre ­ prouve que le natif d'Oxford a souvent péché de ce côté-là. Ses nerfs ne seraient solides qu'en apparence. Les statistiques sont impitoyables, elles disent que Henman n'a jamais eu la carrure pour atteindre la finale d'un tournoi du Grand Chelem, même sur son gazon fétiche à Londres. A Roland-Garros, qu'il fréquente depuis 1996, il ne s'était jamais qualifié pour un quart de finale. Et voilà qu'il attaque sa deuxième semaine à Paris. Il ne veut surtout pas penser plus loin, surtout après avoir sauvé une balle de match