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Libération

Le nouvel eldorado de la raquette

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Bien que cher et privé, le tennis suscite l'engouement en Argentine.
publié le 3 juin 2004 à 0h54

Buenos Aires, de notre correspondant.

Le tennis argentin affiche donc une excellente forme à Roland-Garros, avec trois représentants en demi-finales. Et avec comme chef de file Guillermo Coria, qui a confirmé au cours de la quinzaine parisienne son rang de troisième joueur mondial. Au matin du premier jour, ils étaient vingt joueurs et joueuses à entrer en compétition, tous tableaux confondus. Cette bonne santé du tennis argentin s'explique par l'éclosion des Coria, Nalbandian, Callieri et aussi Chela, et la confirmation tardive de Gaudio qui, hier, s'est imposé face à Hewitt en quart de finale. Du côté des filles, Paola Suarez disputera une demi-finale aujourd'hui face à la Russe Elena Dementieva, qui a éliminé Amélie Mauresmo.

Business. Le nombre de jeunes Argentins à vouloir les imiter est en augmentation constante, avec aujourd'hui 700 000 joueurs réguliers et recensés, même si tous ne sont pas licenciés. La plupart des meilleurs éléments sortent de clubs privés, puisque les structures municipales n'existent pas. Le tennis, c'est privé, payant et plutôt cher. A l'instar de ce qui se pratique au TLTC (Temperley Lawn Tennis Club), un club privé coquet doté de courts en terre battue et en dur, situé dans la banlieue sud de Buenos Aires. Gaston Gaudio y a fait ses débuts. Le droit d'entrée au TLTC équivaut à la moitié d'un Smic local, avec une cotisation mensuelle assez élevée. «On ne fait pas du tennis social ici, nous, ce qu'on veut, c'est du tennis de compétition. Si on arr