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Libération

Myskina-Dementieva: bons baisers de Roland-Garros

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publié le 4 juin 2004 à 0h55

Il ne manquait, pour concrétiser l'émergence du tennis féminin russe, qu'une victoire de l'une de ses représentantes dans un tournoi du grand chelem. La lacune sera comblée samedi. Américano-américaine en 2002 (Williams-Williams), belgo-belge l'an dernier (Henin-Clijsters) la finale de Roland-Garros sera russo-russe cette année. Elle opposera deux Moscovites, la blonde Elena Dementieva à la brune Anastasia Myskina.

La première s'est qualifiée en battant l'Argentine Paola Suarez, 6-0, 7-5. La deuxième a sorti l'Américaine Jennifer Capriati ­ qui faisait figure de favorite du tournoi depuis les éliminations, mardi de Serena et Venus Williams et d'Amélie Mauresmo ­ 6-2, 6-2. Ces deux demi-finales tinrent surtout de la purge. Pas de suspens, pas de retournement de situation, très peu de beaux échanges. Et des fautes. Par pelletées. 39 fautes directes pour Suarez (contre 30 à Dementieva), 36 pour Capriati (contre 29 à Myskina). Autant dire que l'Argentine et l'Américaine ont peut-être plus perdu que les Russes n'ont gagné. Suarez, qui a perdu huit de ses neuf jeux de service : «J'étais vraiment très nerveuse (c'était sa première demi-finale en grand chelem, ndlr), c'est ce qui m'a fait perdre.» Capriati (qui a paru bien amorphe) : «Je n'avais pas de problèmes particuliers. J'étais simplement dans un mauvais jour. Il y a peut-être eu trop d'excitation après ma victoire contre Serena. On en a trop parlé. Je n'ai pas réussi à me reconcentrer.»

«Bonnes amies». Elena Dementieva et Anast