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Libération

Les Bleus à contre-pied de 2002

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publié le 11 juin 2004 à 1h01

Santo Tirso (Portugal), envoyé spécial.

Trois jours avant l'entrée des Bleus dans l'Euro portugais face à l'Angleterre, dimanche à Lisbonne, il y a déjà un miracle français. Hier, depuis leur retraite de Santo Tirso, à une trentaine de kilomètres au nord de Porto, les joueurs ont expliqué qu'ils tenaient la forme. Zinedine Zidane, lessivé début mai, se sent «mieux depuis deux ou trois semaines». Patrick Vieira est «pas loin des 100 %» et Robert Pirès, «complètement relâché».

Pour préparer cet Euro qu'ils abordent en champions, les Bleus ont pourtant eu huit jours de moins qu'en 2002, avant la Coupe du monde. Où, détenteurs du trophée, ils avaient fait peine à voir, éliminés au premier tour. Mikaël Sylvestre dit aujourd'hui : «C'est comme si on était partis en Asie à pied.» Absent en 2002, Robert Pirès glisse : «Ils étaient morts. Cramés.» Aucun international n'incrimine les cadences des clubs qui, il est vrai, les salarient. Ils parlent d'autres choses. De la préparation physique de l'époque, de la gestion des matchs amicaux ou du carnaval d'un Clairefontaine envahi nuit et jour par les sponsors, agents ou «amis» avant la compétition.

La préparation physique

A La Grande-Motte (Hérault), où les Bleus ont entamé leur préparation il y a trois semaines, les curieux n'avaient d'yeux que pour une silhouette efflanquée, l'oreille vissée au portable : le Dr Jean-Marcel Ferret, l'homme du prodige athlétique de 1998 et des trois dernières fins de saison canons de l'Olympique lyonnais. L'h