Lisbonne, envoyé spécial.
Le rendez-vous officiel de dimanche soir entre David Beckham et Zinédine Zidane intéresse beaucoup de monde. Mais la nuée de photographes qui a franchi les nombreux contrôles pour envahir, pendant à peine quinze minutes, le camp retranché des boys de Sa Majesté, avait la tête ailleurs. Personne n'a oublié la une d'un tabloïd anglais datant de jeudi, montrant le capitaine anglais en petite tenue sur son balcon en train de vérifier s'il n'avait rien perdu de sa masculinité. Ce vendredi toutefois, Beckham allait parler et personne n'avait le droit de rater ça. Donc, une fois n'est pas coutume, on s'était mis à parler football au Complexo Desportivo do Jamor à Cruz Quebrada, attendant de pied ferme cette convocation au sommet.
Eloge des supporters. L'encadrement était presque autant sur le qui-vive que les services de sécurité. Et lorsque la star madrilène est arrivée avec le sourire, tout le monde a été soulagé. «Bien sûr, je n'ai pas apprécié ces photos, a lancé le milieu de terrain anglais derrière une forêt de micros, mais ça fait dix ans que ça dure. Cela fait partie de ma vie maintenant et cela ne m'empêche pas de jouer au football.» Le mot était lancé. «La France ? Le respect qu'on a pour cette équipe est énorme. Tout le monde connaît tout le monde et elle est difficile à jouer.» On ne pouvait s'attendre à mieux.
Car si le joueur le mieux payé du royaume n'a rien dévoilé des intentions guerrières rapportées les jours précédents par les médias d'outr