Avec le Grand Prix de Monaco, celui du Canada est sans aucun doute l'un des plus excitants de l'année. Comme en principauté, le circuit atypique de Montréal y est pour beaucoup. Tracé sur une île artificielle au milieu de l'immense fleuve Saint-Laurent, il est plutôt étroit, bordé de murs et les pilotes le trouvent dangereux. Il n'offre pas non plus un tracé très technique, mais une succession de secteurs de freinage et d'accélération. Le spectacle vient de ses chicanes et des virages disséminés sur ses 4,361 kilomètres. Les tentatives de dépassement y sont aussi délicates que sur n'importe quel autre circuit du championnat. Ses caractéristiques exigent un pilotage agressif.
Stratégies. Le circuit Gilles-Villeneuve ainsi baptisé en souvenir du héros local, mort en 1982 est également impitoyable pour les mécaniques. Très éprouvant pour les freins, il l'est aussi pour les transmissions. Il constitue également un véritable casse-tête au moment d'établir les stratégies. Exigeant en consommation, il impose aux ingénieurs et aux pilotes de définir le meilleur compromis entre performance et consommation au tour qui détermine le temps passé en piste. Cet exercice de prospective est encore plus complexe désormais, avec l'obligation qui est faite aux équipes de choisir les pneumatiques et surtout le niveau de carburant pour la course avant même de connaître le résultat des qualifications. Ce qui n'est jamais facile sur un circuit non permanent qui n'est utilisé qu'une fois par an :