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Libération

Coup de théâtre grec

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publié le 14 juin 2004 à 1h02

Grèce-Portugal 2-1

Buts pour la Grèce: Karagounis (7e), Basinas (51e s.p.)

Pour le Portugal: Cristiano Ronaldo (90+3)

Envoyée spéciale à Porto,

Une banque portugaise avait cru malin de faire sa pub, samedi matin, en étalant sur des pleines pages de gazette des vestiges de colonne grecque plantés sur la pelouse du stade. Avec un slogan : «Portugal-Grèce, on va les laisser en ruines.» Au lendemain de la défaite (1-2) du Portugal face aux Hellènes, O Jogo, l'un des quotidiens sportifs portugais, corrigeait hier : «Elles sont à nous, les ruines», tout en suppliant en une : «Ayez la foi !» La banque lusitanienne s'appelle, il est vrai, Espiritu Santo. Et les Portugais, qui ont fait du ballon rond une véritable religion, en sont quittes pour repasser baptême et communion. Car c'est la première fois dans l'histoire de l'Euro que le pays hôte essuie une défaite lors du match d'ouverture. La Grèce avait même été spécialement choisie après le tirage au sort des groupes pour affronter le Portugal en premier, afin de lui assurer une entrée en matière facile. C'est raté car, comme dit Eusebio, la panthère noire des grandes heures du foot portugais : «Rien n'a marché comme il fallait.»

Il y a eu les erreurs tactiques du sélectionneur tout d'abord. Luiz Felipe Scolari s'attendait à affronter une équipe avec dix défenseurs. Une erreur de débutant pour l'entraîneur brésilien champion du monde. Car Scolari a dû faire face à deux pointes rapides, Vryzas et Charisteas, soutenues par deux milieux trè