Lisbonne, envoyé spécial.
La Squadra azzurra a beaucoup de choses à se faire pardonner. A la veille de disputer son premier match, face au Danemark à Guimarès, il fallait pouvoir dissiper les échecs cuisants de ces quatre dernières années. La dernière campagne japonaise de Giovanni Trapattoni et l'élimination en huitièmes de finale face à la Corée du Sud ont été un désastre.
Mais la défaite en finale face à la France en finale du précédent Euro à Rotterdam a été un séisme qui, plus encore, a laissé des séquelles. Ainsi Alessandro Nesta, le défenseur du Milan AC, n'a pas caché qu'il valait mieux ne pas se retourner, «car certains souvenirs sont encore brûlants». Mais, en marge des regrets et ratages, l'entraîneur des Azzurri a passé les derniers jours à faire le pompier de service, tant les querelles de titularisation et de choix tactiques ont pris une ampleur somme toute logique pour les Italiens à ce niveau de la compétition. Trapattoni, vieux briscard des terrains, a démenti toute tension au sein de sa formation, pendant que les gazettes relataient naturellement les plaintes des uns et des autres.
Equilibre. A l'origine de toutes ces histoires dont l'Italie raffole, la probable non-titularisation du jeune attaquant de la Roma, Antonio Cassano, au profit d'Alessandro Del Piero. Del Piero est en mal de but en azzurro depuis le match contre le pays de Galles en septembre 2003, et toute l'équipe semble déterminée à tout faire pour que l'attaquant de la Juve retrouve le chemin des