France-Angleterre 2-1
Buts pour la France: Zidane (90e+1, 90e+3 s.p.)
But pour l'Angleterre: Lampard (38e)
Envoyé spécial à Lisbonne,
Hier soir, le stade de la Luz de Lisbonne était à 80 % blanc et rouge. Blanc, comme la couleur du maillot anglais, rouge pour ceux toujours anglais qui affichaient un coquet penchant pour le second maillot de leur équipe préférée. Chaque camp s'étant équitablement vu attribuer 13 500 billets, il faudra un jour expliquer comment les plans B des Britanniques (tour-opérateurs, marché noir, enchères sur l'Internet...) leur permettent de débarquer en force sur ce genre d'événement. A la Luz, les supporters des Bleus ont été écrasés.
Sur la pelouse, les Tricolores l'ont emporté, à l'issue d'un finale hallucinant. Deux buts de Zinédine Zidane dans les arrêts de jeu ont complètement fait basculer un match que l'équipe de France a paru avoir perdu vingt fois, tout au long d'une rencontre parfaitement cadenassée par une très austère équipe anglaise. La faute à l'enjeu, multiforme, phénoménal, même si la faible prestation proposée plus tôt dans la journée par la Suisse et la Croatie (0-0) laissait au perdant l'espoir de surmonter une défaite inaugurale. La faute, aussi, au véritable auteur de la pièce qui s'est jouée hier soir à Lisbonne : l'entraîneur suédois Sven-Göran Eriksson, devenu en 2001 le premier étranger sélectionneur de l'équipe nationale. Comme la presse anglaise le déteste, elle parle souvent de son salaire (4 millions d'euros annuels) et de