Envoyé spécial à Guimaraes,
Voilà donc le premier examen pour la Squadra Azzurra. Et elle a failli le rater, tenue en échec par le Danemark. L'équipe vice-championne d'Europe en 2000 peut même s'estimer heureuse de rentrer au vestiaire avec un point, tant la force de feu des Danois les a bousculés. Morten Olsen, l'entraîneur danois, avait prévenu : «Ce sera difficile de surprendre l'autre équipe tactiquement.» C'est pourtant ce qui a failli arriver.
Son homologue italien, Giovanni Trapattoni, qui, la veille, avait emmené ses joueurs à la messe à l'église Santa Marinha juste après l'entraînement, s'était justifié à sa manière : «Moi, les gars, j'ai joué au foot. Les Danois arrivent dans ce genre de tournoi avec la bonne mentalité et les bonnes conditions physiques.» On l'a vu hier après-midi, rappelant qu'ils ont décroché ce trophée en 1992, alors qu'il étaient les invités de dernière minute. Peut-être que la température de 33 degrés au coup d'envoi n'a rien arrangé à l'affaire. Les Danois ont gambadé et mis la défense italienne à rude épreuve à plusieurs reprises. Les Italiens ont peiné pendant les quarante-cinq premières minutes, avant de réussir à approcher les buts de Thomas Sörensen.
Léthargie. Le stade Dom Afonso Henriques, en plein centre-ville comme la plupart des installations de l'Euro portugais, s'était coloré en rouge. La ville est à la mesure de cette enceinte de 30 000 places. Minuscule à l'échelle de cet Euro. Et si les chants des 10 000 Danois n'ont pas connu de